Croatie

 

 

Nous passons la frontière Bosnie-Croatie à Cavtat dans l’après-midi et atteignons Dubrovnik par une belle route côtière panoramique. Ville classée au patrimoine de l’Unesco, le centre ancien est de toute beauté et comme d’habitude nous le visitons à vélo. Parfois peu évident surtout lorsque nous arrivons en haut d’un escalier bien raide.

Heureusement il existe des alternatives handicapé en chaise roulante. Sur la place principale nous trouvons la fontaine et entre deux terrasses de café bondées où les touristes dégustent glaces et autres spécialités, nous remplissons nos bouteilles et ne nous attardons point. Ce n’est pas ici que nous trouverons le coin pour planter notre tente. Nous remontons donc sur la route fréquentée de la côte croate et roulons sous de belles lumières du soir pour s’installer au coucher du soleil dans la garrigue, face aux nombreux ilots, loin de tout. Une aubaine dans ces lieux touristiques.

Le rythme se prend vite, lever de bonne heure, nous avons laissé de côté la tente, les pieds mouilles par la rosée. L’essentiel des kilomètres se fait le matin lorsque les touristes sont encore au lit, une bonne pause à midi, parfois agrémentée de baignade, visite touristique des villes fortifiées, Split, Trogir, Sibenik, Zadar…. en fin d’après-midi et pour finir une bonne bière lorsque le coin camping est trouvé.

Bien que la côte soit belle et agréable en ce début de printemps, nous avons préféré le calme de l’arrière-pays, plus authentique à nos yeux et surtout moins encombré. Des villages désertés de leur jeunesse, seul restent les retraités nous regardant passer et nous offrant parfois de bons rafraichissements. Routes étroites et sinueuses au milieu de la garrigue et des fôrets de sapin, entre Imotski et Omis, nous sommes loin de la foule des camping-caristes italiens. Et oui, week-end de pâques oblige, tout le monde vient chercher un peu de chaleur et les plages sont fréquentées.

Nous respirons à nouveau entre Paklenica et Senj, côte sauvage et déchiquetée où il est parfois difficile de trouver eau et âme qui vive, la nature semble avoir gardé un peu de ses droits.

 

Côte courue par les cyclistes elle fut pour nous l’occasion de nos premières baignades et bains de soleil mais ne reste pas dans les annales des meilleures routes, car trop fréquentée à nos gouts. Cependant le plaisir de découvrir de superbes villes, d’apprécier les siestes au soleil et de gouter aux joies des bivouacs belle étoile nous aura conquis.