Tout en roulant le long de cette belle côte nous nous demandons quelle idée on eu les diplomates et gouvernements de partager ainsi l'ex Yougoslavie, laissant  aux Bosniaques un minuscule accès à la mer. Perdant de la guerre ou peuple moins puissant? Il en reste que les Croates se sont octroyés les villes côtières et touristiques, laissant l'arrière-pays aux Bosniaques.

Pour nous cela commence par un gros vent dans le dos qui nous pousse vers le poste frontière, pas de tampon supplémentaire, nous sommes en Europe. Les mosquées côtoient les églises, jardins potagers et vieilles bâtisses de pierres plus ou moins endommagées. Encouragements de bord de routes et sourires chaleureux nous montrent bien que nous avons quittésles coins touristiques. La remontée de la rivière turquoise menant à Mostar est magnifique, nous passons par Pocitelj, vieille ville dont les mosquées et la tour du VIII siècle se découpent sur des montagnes enneigées en toile de fond.

Nous campons en bord de route, les coins étant plutôt rares et difficile a trouver mais nous sommes à portée de main de Mostar, 15 km. De ce fait nous arrivons de bonne heure pour visiter la ville et profiter des ruelles pavées encore désertes et calmes. Accompagnés de nos fidèles compagnons, vélo blanc et vélo bleu, nous déambulons dans le centre ancien restauré merveilleusement. Symbole de Mostar, le pont enjambant la rivière est peu évident en vélo, marches et pavés glissants, mais nous n'allons pas les laisser de côté...

Boutiques de souvenirs et snacks ouvrent leurs portes, les premiers touristes arrivent, il est temps pour nous de reprendre la route, quittant Mostar par ses quartiers encore bien marqués par la guerre. Façades et immeubles aux impacts de balles, traces du passé pour ne pas oublier.

Désireux de rouler plus sereinement et de ne pas faire une boucle nous empruntant la route jaune pour rejoindre l'un des postes frontières avec la Croatie. Malheureusement la route est tout autant fréquentée, seul bémol pour la Bosnie-Herzégovine dont les routes sont bondées en permanence et les conducteurs pas toujours prudents.

24 heures en Bosnie