A 20 km de la frontiere nous nous arrêtons dans une station service pour une dernière biere grecque. L'occasion de se renseigner un peu plus sur notre future destination, l'Albanie. Nous demandons si nous pouvons changer à la frontiere, le pompiste nous repond..

`Peut être il y a surement une banque.`

`mais tu n'y est jamais allé.`

`Non, pourquoi. Il n'y a rien d'interessant là bas et en plus c'est tous des voleurs.`

Fin de la discussion, nous n'en serons pas plus et préférons camper une derniere nuit en Grèce plutôt que d'arriver tard en Albanie.

Pour nous qu'est ce que l'Albanie. Nous savons qu il n'y a pas l'euro, mais pas s'ils font partie de l'U.E. Nous savons qu'ils ont une mauvaise réputation de voleur, mais nous n'avons que deux velos. Nous savons que la mafia italienne leur envoie leurs poubelles toxiques. Et c'est à peu pres tout...

 

Nous entrons donc dans le pays de la mercedes benz, le paysage change radicalement dès la frontiere passée. Fini, plus un arbre, plus une fôret, des poubelles partout et des champs de mini bunkers.

 

Tungjatjeta, bienvenue en Albanaie. Surpris de la qualite de la route et de la conduite prudente des albanais, nous gravissons nos premiers lacets bien raides et redescendons vers la côte Ionienne. Apres Sarande et ses champs de poubelles nous retrouvons les champs d'oliviers en terrasse et une route de folie le long de la mer. Montée plus que raide, descente jusqu'a la mer, tournant, remontée, pas de pont, pas de tunnel. Nous avons bien l'impression qu'il se sont contentés de goudronner l'ancien chemin de berger.

 

La côte est sauvage, parsemée de vieux villages de pierres, dont certains sont entourés de buildings sovietiques, mais tout le monde est souriant et accueillant. Il faut dire qu'apres la petite gnole de 8h, les esprits sont plus ouvert.

 

Une fois la côte touristique terminée, nous arrivons dans la magnifique ville balnéaire de Vlore. Le port pour l'Italie toute prôche, porte d'entree et de sortie pour les immigres du monde entier, ville en plein essor, l'immobilier bat son plein.

Les investisseurs de tout poil sont à l'ouvrage, ne respectant aucune règle esthétique, défigurant la côte mais faisant la joie des futurs touristes avec des hotels trois etoiles et vue sur la mer.

 

La suite du trajet n'a pas grand interet, une route blindée, fracassée, étroite, et quand le vent s'en mêle nous atteignons les sommets, à savoir la pluie puis l'orage qui nous trempe jusqu'aux os et nous fait bien apprecier cette journée.

 

Durres, ville sympathique où nous passerons une nuit au chaud à l'hotel et filons dès le lendemain pour la frontiere du Monténégro. Longue journée ou nous appuyons sur les peéles, désireux de quitter cette partie du pays peu plaisante pour les cyclistes.

L'Albanie, de beaux paysages, des gens accueillants et sympathiques, mais un lourd passé de dictature communiste et une preéent mafieux qui n'aide pas à  reconstruire et à déveloper ce pays sainement. En tant que cycliste, nous avons pris peu de plaisir, cela ne restera pas une étape remarquable... Ou peut etre que si.