Pakistan

Bus obligatoire

21 Septembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

Un coup de tampon sur le passeport, nous quittons la Chine sans visa pour le prochain pays.

  SSC0897

Le vélo sur le toit, nous pistons de ne pouvoir pédaler cette magnifique route , coincés dans ce minibus gardé par un soldat chinois surveillant que l’on n'aille pas pisser trop loin. Les paysages défilent, les derniers lacets atteignent le Khunjerab Pass et la frontière. Les chinois regardent une derniere fois notre passeport, la route s’arrête et la piste caillouteuse commence.

  SSC0898 SSC0901

Une barriere branlante et de sympathiques douaniers présents pour une séance photo. Une route en travaux plonge dans une gorge étroite, la progression est lente surtout quand un pneu éclate, nous laissant le temps d’apprécier les paysages.

SSC0899

Le Khunjerab national Park et ses célèbres moutons de Marco Polo qui daignent montrer leurs museaux fait place au village de Sost et à l’immigration.

 

Le bus s’arrête, nous rentrons dans l’office, les premiers mots sont “Welcome”. “Vous avez vos visa, non, allez dans le bureau là-bas.” Tout est facile, une photo, un passeport, 38$ et nous avons même le choix de la page pour coller nos visas. L’affaire est reglée en deux temps trois mouvements. Le bureau semble être ouvert juste pour le départ et l’arrivée du bus.

 

Nous chargeons nos vélos et ce sont nos premiers coups de pédale au Pakistan.

Djalo Pakistan

22 Septembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

SSC0427

Nous nous reveillons ce matin dans ce pays nommé Pakistan.

 Rien que son nom fait trembler celles et ceux qui regardent la télé, une contrée peuplée de barbus fou qui vous regardent de travers ou vous ignorent , au mieux.

  SSC0426 SSC0430

Et bien non, arretez votre poste de télé et venez apprecier les sourires, la gentillesse et l’accueil du peuple pakistanais, qui n’a d’égal que la beauté de leurs merveilleuses et grandioses montagnes. SSC0434 SSC0431

 

Sous un soleil radieux, nous partons avec les bergers et moutons sur la karakorum highway, face a nous le Jurjur Khona Sar. La route n’en finit pas d’être belle, glaciers suspendus, cathédrales de pierres et pics acérés, à leurs pieds champs de céréales, vergers, habitants souriants voilés et vêtus de Shalwar Kamez multicolores. Les hommes coiffés de bonnet patchous mènent les anes bâtés. SSC0433

 

Notre progression est lente, nous en prenons plein les mirettes et faisons halte tous les cent metres. Rencontre avec l’équipe locale de Cricket pour le lunch dans une auberge où le patron sympathique nous montre son verger et la vue imprennable sur la cathédrale de Passu, face de pierre culminant a 6166m.

  SSC0439

Moins d’un kilometre plus loin nous posons les sacoches à l'ombre des pommiers du Passu In. Ce petit village semble deserté, le peu de magasins ont ferme leurs portes. En contrebas la route est coupée par un immense lac depuis le mois de janvier, et depuis 2001 les touristes ont delaissé le Pakistan.

Croisière sur la KKH

26 Septembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

 SSC0443

A la découverte des chemins du Karakorom, taillés à  flanc de montagnes, dans la terre ou le roc, étroits et aériens ils nous offrent des vues magnifiques sur le Batura et le Passu glacier. SSC0440SSC0441 Apres cette exploration pédestre nous renfourchons nos vélos pour les charger sur un bateau de marchandises afin de traverser un lac qui s’est formé il y a quelques mois de cela.

SSC0442

Un pan de montagne s’est effondré, bouchant la vallée qui s’est inondée sur 22 kilomètres de long. Belle croisière de une heure trente nous offrant une vue imprenable sur les montagnes.

SSC0444SSC0445

Nous embarquons sur un bateau dejà plein à craquer, des paquets multiples et divers venant de chine. L 'embarcation venue de karachi est pilotée par deux pakistanais du sud, hilares et joyeux ils s'amusent à nous faire conduire le bateau.

SSC0446

Ce beau lac turquoise a noyé cinq villages, plusieurs centaines de champs et coupé définitivement le traffic sur le nord de la Karakorom Highway, faisant le bonheur des cyclistes.

..Enjoy the natural catastroph..., tels sont les mots que l'ont nous a lance quand nous sommes partis en bateau, ou l'art de garder le sourire en toute circonstances.

Hunza valley

26 Septembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

SSC0620

La poussiere à mi-cheville nous poussons les vélos dès la sortie du bateau. Montée, descente, sur une route de fortune. La Hunza vallée et ses couleurs d'automne s'offre a nous, encerclée par les géants des neiges, Ultar, Rakaposhi, Golden Peak, Diran....

SSC0612Nous élisons domicile en terrasse, le garde manger à portée de main: pommiers, abricotiers. Karimabad ou baltit, son fort perché sur son promontoire surveillant la vallée et ses ruelles animées.

SSC0613

Les touristes ne sont plus au rendez vous et les commerces survivent difficilement, bon nombre d'entre eux ont mis la clé sous la porte.

SSC0898SSC0614

Les journées défilent, ballades magnifiques le lon des canaux sculpés dans la falaise, au pied des glaciers de l'Ultar et au sommet des cols offrant de spectaculaires point de vues.

Matin et soir nous nous rendons chez "Ismael", parantha, tchai, curry maison, remplissent nos estomacs et excitent nos papilles. La Hunza vallée est réputée pour sa cuisine traditionnnelleà base d'abricot, de fromage, d'huile d'amande d'abricot et d'herbes aromatiques.SSC0618

 C'est l'occasion de passer une agéable soirée à déguster differents mets. Petits plats, promenades et détente sous les pommiers, ainsi va la vie dans cette belle vallée. Cerise sur le gateau, une Leffe envoyée de belgique, ramenée de Chine, degustée en terrasse avec Julien et Stephanie, un grand merci à eux.

SSC1162

24 Heures sous la neige ou 36 Heures dans la tente

1 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

SSC0743

A la découverte de la vallée de Hoper, jolie route qui grimpe, grimpe, grimpe à travers les noyers, les vergers et les petits villages.

SSC0623

En point de mire, le Golden Peak, face de pierre surmonteé d'un glacier brillant sous le soleil radieux. La route s'arrête brusquement en haut d'une moraine au hoper Inn. Nous laissons Vélo Blanc et Vélo Bleu sous le cerisier de cet accueillant jardin, pour traverser le glacier du Bualtar, franchir son immense moraine et retomber sur un nouveau glacier, le Barpu, à traverser avant d'arriver sur les pâturages d'été, coincés entre montagnes et moraines.SSC0624

 

SSC0625Une raide ascencion sur une arête de chèvres nous font prendre de l'altitude et rejoindre les nuages menacants de cette fin d'apres midi. Il fera beau demain, c'est évident. Pas tout à fait, à peine la tente plantée la neige se met à tomber et nous contraint à rester 36 heures dans la tente.

SSC0741

Au matin du troisieme jour, tout est plâtré, et le soleil fait scintiller la neige qui chante sous nos pas. Quel doux bruit cette neige fraiche encerclant le Rush lake où se refletent les hauts sommets des environs.

SSC0742SSC0747

Une derniere grimpette au sommet du Rush Peak à 5098m, avant de redescendre rejoindre nos vélos.

SSC0893

Le retour pour Karimabad est un plaisir, roue libre à l'ombre des fruitiers nous profitons des paysages sans forcer.

SSC0897SSC0896

Un chef à Minapin !

3 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

 

 

Une première,SSC1055 huit roues au départ ce matin: Bogdan le polonais et Li Wei le chinois sont du voyage pour  Minapin et le trek du Rakaposhi Base Camp.

 

SSC1046SSC1049L'ambiance est joyeuse tout au long de la route. Dès notre arrivée chez Said Israr Hussain au Osho Thang Guesthouse nous sommes conquis par l'atmosphère paisible de ce jardin ombragé poussant à la farniente.

SSC1048

Quand nous commencons à déguster les differents plats, nos papilles s'affolent, nous dormirons là, à l'abri d'un arbre afin de pouvoir goûter tout les mets.Un petit tour au Rakaposhi Base Camp pour une nuit sous les étoiles à écouter les séracs tomber autour d'un feu de bois dans l'air vif courant sur le glacier.

SSC1056SSC1057

Aloo valley

12 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

  SSC1479

Chargé sur les sacs de patates vides, à l'arrière d'un pick-up, secoué, ballotté et malade, Julien pose un paté sur une piste en partie emportée par les flots.

      SSC1469SSC1476

De raides lacets grimpent jusqu'à Naltar où nous suivons les paysans rentrant des champs de patates le long de la rivière.

SSC1509

Invités pour un thé, nous passons la nuit là. Notre hôte, un commerçant de Gilgit, son fusil à pompe qu'il ne quitte jamais et son frère nous accueille autour du feu pour partager quelques brochettes.

SSC1482

Au matin nous découvrons le lac au sept couleurs et partons sur les chemins de chèvres pour remonter la vallée. Laissant derrière nous les derniers petits hameaux fait de cabanes de pierres et de bois, nous suivons la moraine du Shani glacier sous une fine neige.

SSC1487SSC1488

Les tentes sont plantées a Lower Shani, face au magnifique Shani Peak, bordé d'un glacier qui n'en fini plus de dégringoler dans un fracas de glace.

SSC1486Nous quittons les pâtures à Yack pour une raide montée et atteindre la neige et le froid des hauteurs. Une fraiche nuit au Pakora High Camp, nous repartons à trois sans les sacs a l'assaut du col, sous un beau ciel bleu. Un tour au pied des Twins Peaks, près des crevasses du Pakora glacier. Les yeux brulés d'avoir trop regardé les paysages de montagnes et glaciers enneigés, nous retournons en basse altitude pour une soirée au coin du feu.

zb 001

Nous quittons la vallée sur les patates fraichement ramassées, étant en pleine saison de récolte les transports sont nombreux. Retour à Gilgit dans une voiture dont nous soupçonnons l'aimable propriétaire d'effectuer l'aller-retour rien que pour nous.

 

Plus de photos?

Gilgit-Baltistan

19 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

SSCHomme coul

Nous n'aimons pas les villes, leurs brouahahas, tumultes, traffics, tout celà est trop dense pour nous, d'autant plus à vélo.

SSC1582SSC1581

Mais à l'approche de Gilgit, notre première ville pakistanaise nous sommes cependant intrigués et impatients. Jusqu'à présent le Pakistan nous a révélé d'innombrables surprises, ne reste qu'a découvrir le coeur, les lieux où se concentrent et vivent ces hommes et femmes chaleureux et accueillants. SSC1546

 

A premiere vue nous replongeons en Inde, il est vrai que ces deux pays, anciennement unis, sont très prôches en tout sens, du bruit, des odeurs, du traffic, quelques vaches...

Les regards pétillent, les eéhoppes fument et nous ennivrent de parfums d'epices, d'odeurs de tchai, de lait bouillant....

 

SSC1517SSC1156Nous n'aimons pas les villes, mais nous aimons Gilgit. Nous aimons trainer dans ses ruelles animées, se laisser porter d'une invitation à boire un tchai à une autre, perdre nos regards sur un simple étal de fruits ou un barbecue odorant. 

Nous n'aimons pas les villes mais Gilgit est miniature, en moins d'une semaine on nous hêle dans les rues et l'on se serre la main, l'on retrouve facilement le chemin des gargottes et du stade de polo.

Polo a Gilgit

Le polo, sport national hautement subventionné par le gouvernement et porté au rang de sport des rois dans la région de Gilgit Baltistan, où la saison commence debut octobre. Nous pouvons donc à notre plus grand enchantement assister aux entrainements dans un stade poussiereux où les parties sont rythmées par un orchestre.Polo fieldSSC1571

Chevaux aux oreilles recourbées et aux fières allures, cavaliers aux chapeaux patchous, agiles et féroces, se disputant une balle de bois par de violents coups de maillets. Les règles nous échappent, la beauté du jeu, par ces lumières de fin d'apres-midi, se suffit à elle- même. 

Gilgit

Trois jours maximum et pas un de plus, voila bientot dix jours que nous sommes la, laissant passer les heures chaudes de la journee dans l'agréable jardin de Madina Guest House. A croire que le chant régulier des Muezzins, aux voix de casserolle, récitant l'appel à la prière plusieurs fois par jour nous a envouté, nous et les autres touristes rencontrés.

 SSC1569SSC1563

Les jambes commencent à nous démanger et si nous voulons passer les cols qui nous attendent en chemin il est temps de décoller. Reenfourcher nos montures en compagnie de Julien et Stephanie, et pédaler vers de nouveaux horizons, vers de nouvelles surprises, de nouvelles rencontres.

SSC1561

Les gorges de l'Indus

25 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

  SSC2105

Nous arrivons enfin à quitter Gilgit avec deux mois d'extention de visa gratuit en poche. SSC2112

Nous pédalons quelques heures sur la KKH et rejoignons la vallee de l'hindus qui nous menera jusqu'a Skardu a 160 kilomètres de là. Montée dans un canyon étroit sur une route creusée à flanc de falaise quatre jours durant.SSC2104 SSC2110camping et petits villages de bord de route où nous faisons l'attraction. SSC2114

 

Plaisir de pédaler sans se presser et apprécier pleinement les superbes paysages, Rakaposhi et autres géants des neiges. Les haltes tchais sont nombreuses, les paranthas plus ou moins bonnes et le temps se dégrade à mesure que nous avancons. SSC2115

 

SSC2117En deux jours les montagnes environnantes se sont couvertes de neige, nous atteignons Skardu sous un temps instable, les nuages chapeautant les sommets. SSC2121

 SSC2125

La ville est très animée, restant une journée a trainer dans les ruelles les rencontres se succèdent. un guide alpiniste ayant gravi tout les 8000m du Pakistan, un vendeur de moquette qui nous montre ses photos de Paris et Londres, un homme du Hindus Kohistan qui nous donne son adresse..... Ainsi va la vie au pakistan.

Deosai plain ou les orteils au frais

25 Octobre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

Plaine de Deosai

Toujours a huit roues nous partons pour les hauts  plateaux et la plaine du Deosai, culminant à plus de 4200m d'altitude. La montée est raide et caillouteuse, voire très raide et après une nuit de bivouac bien fraiche nous atteignons la neige.

Les roues se bloquent, patinent, nous poussons, glissons et avançons lentement, trop lentement à notre goût, mais parvenons cependant à franchir le premier col et prendre pied sur la plaine du Deosai, envahie de neige et resplendissante de beauté.

Plaine de DeosaiApres quelques heures de galère sur le plateau Julien et Stéphanie ne prenant aucun plaisir, prennent la sage décision de faire demi-tour. Quant à nous, nous accélérons le rythme et pédalons en direction du soleil couchant. Une première rivière franchie par un pont, une belle route en lacets dans une neige de plus en plus profonde et nous passons le col à la nuit tombée.

La température chute, les mains et les pieds sont glacés lorsque nous nous retrouvons face à une rivière en partie gelée, elle aussi. pas de pont, la traversée est un véritable supplice, notre sang se glace, nos pieds bleuissent, nous nous jetons dans la tente et essayons de nous réchauffer près du camping-gaz. Nos pieds resteront gelés toute la nuit. 4000 m d'altitude, fin octobre, il ne fait pas chaud.

Deosai

 

Plaine de Deosai Au matin le soleil brille et tout ce qui nous entoure également. Les vélos sont entièrement gelés, freins, moyeux, pédaliers, nous chauffons le tout à la flamme du camping-gaz afin de pouvoir rouler. Ce que nous faisons peu car la neige est trop profonde et nous devons pousser.

Un embranchement, on s'aperçoit que Julien et Stéphanie ont gardé la carte. Une seule trace à droite, une dizaine à gauche, nous prenons à gauche, bien que s'éloignant de notre direction. Une nouvelle rivière à franchir, les pieds sont toujours gelés de la veille, un nouveau col, nous poussons poussons , peinons et nous rendons compte de notre erreur. Nous nous sommes trompés, mais il est impensable de faire demi-tour et de retraverser les rivières.

Plaine de Deosai

 

La route s'éloigne de plus en plus, le plateau enneigé à perte de vue et les prémices de mauvais temps au loin. Si les traces de jeep se recouvrent de neige nous seront perdus. Nous n'avons plus qu'une seule chance, que la route descende sous les 4000 m afin de quitter au plus vite ce congélateur.

Plaine de DeosaiCamp militaire de Murtaza

Dans le brouillard et sous une fine neige nous apercevons enfin, après notre troisième col, une route raide en lacets descendant dans la vallée, nous sommes sauvés. Ne reste qu'à affronter la pente constituée de glace, boue et neige. Nous arrivons couverts de boue après de multiples chutes au Murtaza Military Camp, connu sous le nom de 26 pieds de neige. Une barrière, trois petites baraques, et cinq militaires gardant la route menant aux zones frontalières Pakistan/Inde.

Camp militaire de Murtaza

 

Ils n'en reviennent pas que nous arrivions du Deosai et s'occupent de nous avec chaleur et bienveillance. Ils tuent le poulet pour l'occasion, allument toutes les chaufferettes, nous installent dans leurs duvets de l'armée prévus pour des températures extremes..... Nous passons donc une sympathique soirée où nous occupons le rôle des pachas.Camp militaire de Murtaza

Au matin le vent s'est levé et il fait bien frais, pendant que nous prenons le petit déjeuner, ils s'occupent de nos vélos, nettoyant la boue glacée bloquant roues et système de freins.

 

 

Astor valleyBien rassasiés nous partons sur une belle route goudronnée où la neige a fondue, quel bonheur de rouler et de franchir notre dernier col, le Burzil pass 4300 m, ainsi qu'un énorme check point. Nous sommes en pleine zone militaire et n'avons rien à faire là, de ce fait nous craignons quelques ennuis lorsque l'on nous prend nos passeports et nous faisant rentrer dans les bureaux.

Que nenni, c'est juste pour nous proposer à manger, du thé et du sirop.... C'est parti pour une longue et belle descente dans la vallée de Astor, nous nous laissons rouler, passons Chilam nous apercevons le Nanga Parbat culminant à 8125 m. Les kilomètres se cumulent, les jambes tirent, les huit derniers kilomètres de montée nous achèvent, nous passons donc deux jours à Astor pour récuperer et visiter cette ville étrange où les femmes ne sont pas de la partie.

Astor valley

Descente de l'Indus sous bonne escorte

9 Novembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

 

 

Notre escorte policiere

 

Retrouvant l'Indus et la Karakorom Highway toujours en travaux, nous faisons halte à Chilas, village peu accueillant en principe. Notre expérience est bien différente, invités par une famille qui nous offre cadeaux et délicieux repas, c'est une belle occasion de partager le temps d'une soirée la vie d'une maison pakistanaise.

SSC2150

Le plan initial est de franchir le Babusar pass et de rejoindre Islamabad via la Khagan vallée. Mais la police ne l'entend pas ainsi, les bandits de grand chemin et la neige ont investi la région, les attaques plus nombreuses ces derniers temps. Il nous faut donc passer par l'Hindus Kohistan, zone qui peut être peu hospitalière.

 Skardu

Pédalant comme des fous le long de l'Indus, nous avons pour but de rejoindre Julien et Stéphanie qui nous devancent d'une journée. Un camion à bestiaux nous avance jusqu'à Dassu où nous les retrouvons, l'occasion de faire la rencontre de la ISI, police secrète Pakistanaise.

Sur la KKHAbbotabadDès lors, la police des frontières nous prend en charge, armée de kalachnikov ils nous escortent et ne nous lachent plus durant  trois jours. Sirène, gyrophare pour nous ouvrir le chemin...., nos arrivées en ville sont peu discrètes et nos relations humaines en prennent un coup, dur de rencontrer les gens dans ces conditions sans parler de l'image que l'on renvoie.

SSC2247

Il faut dire que nous sommes sur la route de la Swat vallée. Par crainte de kidnapping ou l'on ne sait quoi, ils entravent nos discussions avec les locaux.

D'Abottabad, nous partons discrètement laissant notre escorte pour une visite en paix des collines de Murée. Ancienne station climatique britannique, très prisée a l'heure actuelle par les nouveaux riches d'Islamabad.

De là, nous plongeons pour une descente sans fin vers la capitale à travers une végétation casi méditérannéenne, pins, oliviers.... 

les mosquées de Manshera

Islamabad, un break occidental

10 Novembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

Club 21 a Islamabad

 

Ville verte et fleurie faite de larges avenues taillées au couteau, cette jeune ville, crée de toute pièce pour sortir les administrations de la poussiere de Rawalpindi et de Karachi, fête ses cinquante ans cette année. Nous cotoyons le camping pour une seule nuit, gracieusement invités à partager de delicieux repas et à dormir au chaud chez Sophie et Julien. Les rues d'Islamabad

Arrivés a Islamabad il y a trois ans, ils ont trouvé un boulot et ont posé leurs bagages là. C'est l'occasion pour nous de faire un break a l'occidentale, apéro et gratins, tartes et cafés, de longs petits dejeuners au soleil sur la terrasse, spectacle de Qawali et découverte des environs.

 

Sans oublier les mines d'informations que sont Julien et Sophie sur l'actualite Afghane et Pakistanaise.

Un grand merci pour cet excellent moment passé en leur compagne, merci à Narma pour ses délicieuses crêpes et merci à Lena le chat pour ses douces caresses.



L'Eid à Peshawar

18 Novembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

La vieille ville, Peshawar

 

Quelques jours à Peshawar dans une ville désertée durant l'Eid. Les familles se retrouvent entre elles pour sacrifier des animaux, manger et partager le festin, un tiers revenant à la mosquée, un autre pour les familles plus démunies. Invités à chaque coin de rue, nous sommes repus de viandes, sodas et sucreries.... recevant un accueil chaleureux et amical. La vieille ville, Peshawar La vieille ville, Peshawar

Nous profitons du calme des rues pour visiter tranquillement la vieille ville, les marchés couverts, caravansérails, mosquées.... Faire attention où l'on met les pieds, ne pas glisser sur un reste de boyau, une flaque de sang, un monticule de peaux. Déambuler au milieu des rares échoppes ouvertes, manger un bol de kheer, sorte de rice pudding, et se boucher le nez tant l'odeur du sang est omniprésente. Chaque famille s'étant transformée en boucher d'un jour pour le grand massacre, oups pardon le grand sacrifice.

La vieille ville, Peshawar

La vieille ville, PeshawarLa vieille ville, Peshawar

Arrivés peu confiants dans cette ville dont on nous a tant parlé, sa proximité avec la frontiere afghane et les zones tribales en font le lieu idéal pour les talibans et autres groupes terroristes. Traffic d'armes, de drogues, la région n'est pas très sûre, aussi bien pour les locaux que pour les touristes. A l'approche du crépuscule les rues se vident et l'on nous fait signe de rentrer prestement à notre hôtel, seul hic il fait nuit à 17h...

 une famille, Peshawar

Nous profitons donc de la terrasse de l'hôtel et des sons d'une ville vivant au ralenti durant une semaine.

Le bouc émissaire d'Islamabad

18 Novembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

 

reste de l Eid, Peshawar

Un vélo arpente les rues, c est l'aiguiseur de couteaux appelant ses clients qui se pressent pour avoir les lames les mieux affutées.

 Un specimen bien particulier, PeshawarReste de l Eid, peshawar

Les meules crient à chaque coin du bazar. Les familles font paître leurs moutons, chèvres ou vaches aux carrefours, leur offrant une dernière ballade. Les animaux lavés et parés de bijoux sont prêts pour le jour du grand sacrifice.

 eguiseurs debordés pour l'Eid

Deux mariages dans la soirée

27 Novembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

musiciens soufis, Lahore 

Le rickshow zigzague entre les voitures, nous sommes invités par un fameux groupe de musique Qawali, Ganga Sain et Mithu Sain, à se joindre à eux pour un mariage où ils assurent la sono.

Mariage, LahoreMariage, Lahore

Nous nous installons sur les tapis d'un immense chapiteau illuminé de mille lumières. Les invités arrivent peu à peu et les musiciens s'animent, une petite démonstration de danse et les mariés arrivent chacun leur tour.

Les billets volent aux battements de la musique, la mariée pleure, triste de quitter sa famille. On danse, on rit, puis le buffet est servie et tout le monde se rue dessus. Une heure plus tard la pièce se vide, nous partons dans les petites ruelles du vieux Lahore pour un mariage populaire.

 

Mariage, Lahore 

C'est la tournée des marages pour les musiciens, ils sont payés à la récolte des billets jetés sur les danseurs. Premier jour de festivité, seul la famille du marie est présente.

Les hommes sont ivres et les danses prennent place dans les ruelles sous les regards des femmes au balcon. Vite embarqués dans la ronde, les hommes se lachent et les billets pleuvent, les musiciens ont gagné leur soirée et nous on fait découvrir une nouvelle facette de la culture pakistanaise où musique et danse sont omniprésentes.

mariage, Lahore

Open time, Pakistan

1 Décembre 2010 , Rédigé par Marion & Micha

SSC1857

 

Un seul wagon en gare de Quetta pour ce premier décembre. Deux trains par mois, il ne faut pas le râter. Annoncé pour 8h nous arrivons a 8h30, don't worry, après deux mois et demi au Pakistan nous connaissons la musique.

SSC1381

On passe à la commercial branch pour avoir notre réduction special touriste etudiant, -50% sur le prix du billet.

SSC1382

9h, les vélos sont installés dans le wagon, les ouvriers s'affairent pour changer les vitres et remettre en etat le wagon.

 

Trois passagers: Scott, un kiwi nous accompagne pour ce périple, quatre policiers assurent notre sécurité, trois postiers, deux conducteurs, deux assistants drivers, trois cuisiniers, deux mécaniciens et un ingénieur mécanique…voila l'équipe. 14h, la locomotive arrive, 15h, la locomotive est accrochée, 16h, nous quittons Quetta.

 

 

SSC1385

 Joli paysage de désert balayé par les vents, le soleil se couche sur les villes poussiereuses, il est temps pour nous de s'installer sur nos couchettes.

 

SSC1386

Au matin le train n'avance plus, nous sommes au milieu de désert, les machines en panne, les hommes s'affairant autour, buvant des tchais et fumant des cigarettes.SSC1389

 

 

Ils attendant des news de Quetta, a 250 km de là. Nous avons le temps d'apprécier les paysages de sable et de montagnes arides Durant les 24h de break.

SSC1392

Tchai, sieste, lecture, tchai, la journee a passé et le train redémarre dans la soiree.

 

Deuxieme matin, le train est arrêté en gare de Dalbandin, à mi-parcours, pour une pause de six heures. Nous arrivons dans la nuit à la frontiere et restons jusqu'au petit jour sur nos couchettes. Malheureusement nous ne pouvons continuer en train et quittons donc le Paskistan a pied.SSC1851

Écrire commentaire

Commentaires: 0